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“My Mom Jayne” : Mariska Hargitay à la recherche de sa mère, Jayne Mansfield

Mariska Hargitay, la star de Law & Order: SVU, devenue icône à la recherche de sa mère, l’icône des années 60 Jayne Mansfield

by redazione

De ses débuts dans ER à son rôle mythique d’Olivia Benson dans Law & Order: Special Victims Unit, Mariska Hargitay s’est imposée, en vingt-cinq ans, comme star internationale. Une ascension construite dans l’ombre de sa mère, l’icône hollywoodienne Jayne Mansfield. Son talent, sa force tranquille et son engagement humaniste en ont fait bien plus qu’une actrice : une figure respectée et admirée.

« J’ai eu de la compassion pour ma mère à travers le rôle d’Olivia Benson. Ce sentiment a rendu ce rôle si significatif pour moi. »

Aujourd’hui, c’est dans un tout autre registre qu’on la retrouve : celui de réalisatrice, avec My Mom Jayne, un documentaire de 1h46 qu’elle consacre à sa mère, Jayne Mansfield. Présenté en avant-première mondiale dans la prestigieuse section Cannes Classics du Festival de Cannes 2025, le film a ensuite connu une sortie limitée en salles avant d’être diffusé sur HBO et disponible en streaming sur Max à partir du 27 juin 2025.


Mon premier souvenir de Jayne Mansfield

Bien avant de faire le lien entre Mariska Hargitay et Jayne Mansfield, j’avais découvert cette dernière grâce à Ciné Télé Revue, le magazine belge qui, à l’époque, était aussi vendu en France. Je l’achetais chaque semaine car il consacrait ses pages centrales à retracer la vie des grandes stars de cinéma des années 20, 30, 40, 50 et 60. C’est comme ça que j’ai découvert Jayne Mansfield, son visage, sa carrière, sa légende et sa fin dramatique. 

Ce n’est que plus tard que j’ai eu la surprise de découvrir qu’elle était la mère de Mariska Hargitay — la même Mariska dont je suivais avec passion toutes les enquêtes sous les traits d’Olivia Benson.


My Mom Jayne : une quête intime

Avec ce documentaire, Mariska Hargitay ne signe pas un simple portrait de star. My Mom Jayne mêle archives inédites, témoignages et regards croisés pour raconter la femme derrière l’icône, la mère derrière la légende.

« Ce film est une déclaration d’amour et de nostalgie. C’est une recherche de cette mère que je n’ai jamais connue, une intégration d’une part de moi-même qui ne m’avait jamais appartenu jusqu’à maintenant et une réappropriation de l’histoire de ma mère et de ma vérité. J’ai toujours cru qu’il y avait de la force dans la vulnérabilité, et le processus de ce film a confirmé cette croyance comme jamais auparavant. »

C’est une quête intime : retrouver la trace de celle qu’elle a perdue à trois ans, dont elle n’a aucun souvenir, qu’elle a parfois cachée par honte mais avec laquelle elle se sent aujourd’hui profondément en phase.

Mariska Hargitay et sa mére Jayne Mansfield

Mariska Hargitay et sa mére Jayne Mansfield


Jayne Mansfield, au-delà du sex-symbol

Longtemps réduite à une image de sex-symbol exubérante, Jayne Mansfield était en réalité une femme complexe : musicienne accomplie, elle jouait du violon et du piano, parlait plusieurs langues (anglais, allemand, espagnol, italien) et avait suivi des études de théâtre et de sciences. Elle fut l’une des stars les plus médiatisées d’Hollywood dans les années 1950 et 1960, autant pour son charme provocant que pour ses rôles dans des films comme The Girl Can’t Help It(1956) ou Will Success Spoil Rock Hunter? (1957).

Le documentaire rappelle que derrière les paillettes et les titres tapageurs se cachait une personnalité brillante, ambitieuse et attachante, bien plus riche que l’image réductrice qu’on a souvent donnée d’elle.


Une histoire de famille et de vérité retrouvée

Dans ce voyage, Mariska n’est pas seule : elle est accompagnée de ses frères et sœurs, qui l’aident à recomposer le puzzle d’une mémoire éclatée. C’est en famille qu’elle redonne vie à l’histoire de leur mère, et c’est aussi en famille qu’elle affronte une révélation intime : Mickey Hargitay, l’homme qui l’avait élevée, n’était pas son père biologique. Elle a découvert cette vérité à l’âge de 25 ans.

Elle a finalement rencontré son véritable père, le chanteur Nelson Sardelli, avec lequel elle a tissé des liens très forts. Cette reconnaissance du passé, loin de la briser, a permis d’apaiser sa mémoire et de compléter le récit de sa vie.

Mariska et ses demi-soeurs


Conclusion

My Mom Jayne est un film de transmission, où une fille dialogue avec la mémoire d’une mère absente, et où une famille entière se rassemble pour recoudre le fil de son histoire. Présenté dans la prestigieuse section Cannes Classics du Festival de Cannes 2025, le film dépasse le simple hommage.

« Ce n’est pas rien de vivre et de cohabiter avec cela pendant si longtemps, mais la vérité nous a rendus libres. »

Et comme le confie Mariska à la fin de son documentaire : dans son absence, jamais sa mère n’a été aussi présente qu’aujourd’hui.

Sandrine Aloa-Mani

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